Un peu d'histoire

L'histoire industrielle de la mine de Montbelleux à Luitré-Dompierre débute en 1907.

Le sous-sol de Montbelleux contient de nombreux composés métallifères dont le tungstène (wolfram) et l’étain qui sont les principaux éléments recherchés.

Au cours du XXème siècle, plusieurs périodes d'exploitation se succèdent avec une activité importante durant la seconde guerre mondiale puis de 1979 à 1983.

Les travaux miniers sont arrêtés en 1983 suite à un accident survenu dans la galerie principale. Cet accident a provoqué l'effondrement du plafond jusqu'à la surface et une fragilisation des galeries.

L'exploitation du gisement

A Montbelleux, le minerai de tungstène est extrait dans une lame de granit.

Pour accéder à ce filon, il est nécessaire de créer des voies d'accès.

A partir de 1907, plusieurs puits sont donc creusés, jusqu'à 126 mètres de profondeur. Un réseau de galerie de plusieurs kilomètres est ensuite développé sur quatre niveaux.

Dans ces galeries, les zones fragiles sont étayées avec du bois et en particulier du châtaignier qui est exploité directement sur le site.

Au terme de 7 années d'exploitation par la société minière de Puy-les-Vignes, en 1958, l'ensemble du taillis de châtaigniers a été exploité.

En 1958, l'activité minière cesse. Une photo aérienne prise en 1968 présente ce qui semble être des traces de ruissellement contenant des sables stockés sur le carreau de mine.

L'activité minière reprend en 1977, de nouvelles infrastructures sont créées telles que le bassin de décantation et la descenderie (tunnel accessible aux poids lourds).

Ces travaux génèrent des dizaines de milliers de tonnes de déchets et gravats qui sont aujourd’hui toujours présents sur le site. Jusqu’à 5 mètres d’épaisseur sur plusieurs hectares.

L’exploitation de la mine a cessé définitivement en 1983 suite à un effondrement majeur.

En 1995, un état des lieux des risques (voir le document) est établi par les services de l’Etat (BRGM). A cette date, de nombreux déchets et gravats sont déposés sur le site.

En 2005, la totalité du site (17 hectares) est considérée comme dégradée/polluée et classée BASIAS par le bureau de recherches géologiques et minières. Le site présente, entre autres, une pollution aux métaux lourds et des risques d'effondrements miniers.

En 2011, des travaux de sécurisation sont menés. De nombreux terrassements sont réalisés. Un dépôt important de polluants est séquestré dans une alvéole étanche.

Aujourd'hui, les stigmates du passé sont toujours là. De nombreux déchets sont encore visibles.

Les terrains sont par ailleurs sujets à des affaissements et effondrements miniers.

Enfin, des prélèvements réalisés en 2022 constatent la présence généralisée dans le taillis de forts taux d'arsenic et autres métaux lourds. Les contrôles démontrent que ces substances ne sont pas solubles et ne sont pas ou peu mobiles.

La mine de Montbelleux est une friche industrielle, un site dégradé que nous proposons de valoriser et sécuriser.

Nous souhaitons donner à ce site un avenir, une utilité et suivre les recommandations de l'Etat à savoir privilégier l'implantation de fermes photovoltaïques sur les terrains dégradés/pollués ou artificialisés.

Les terrains pouvant accueillir des panneaux photovoltaïques sont rares au regard des besoins actuels. Nous rappelons que l'installation de panneaux photovoltaïques n'est pas autorisée sur les terres agricoles, celles-ci ont vocation à nourrir.

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